Des photos du vernissage de l’exposition de Serge et Ricardo. Une belle journée, de belles œuvres et de belles gens… Que demander de plus ?
Du 5 au 30 mai
Serge Rocca, Sculpteur. Graphiste publicitaire. Créations sur acier depuis 1995. La Royanne 26100 Romans
Quand l’envie de créer devient viscérale à tel point de fabriquer des spectres qui vous hantent jusqu’à l’obsession, l’art peut être considéré comme un exutoire salutaire, une sorte d’exorcisme intellectuel. Des centaines de croquis amassés au fil des dix dernières années. Le métal était omniprésent sur chaque croquis : personnages, animaux, insectes, ornements (casques, bracelets, boucliers, armures)… l’acier s’imposait comme le seul matériau capable de donner une représentation à la fois inquiétante sombre et froide de la vie. Il a été de tous temps une matière convoitée, fascinante, symbole de domination et de puissance, une matière généreuse, robuste, nerveuse ; qui vibre, chante, hurle sous les attaques des outils, récalcitrante à souhait et pourtant si prompte à capter la lumière.
Pourquoi l’acier de récupération ? : Pour toutes ses formes, ses profilés, son usure, et enfin sa fin de cycle qui renvoie à notre propre décadence.
Mon art est une revanche sur le temps et l’oubli : une manière de rendre hommage à tous les forçats de notre civilisation ; chaque sculpture est une part de la mémoire collective et parle du passé comme de l’avenir avec des thèmes empruntés à la science fiction source de mon inspiration.
Ricardo Ponce, peintre cubain, artiste à la peinture symboliste. Atelier – galerie place de la Pierre à Valence
Ricardo Ponce Rodriguez est né le 21 septembre 1968 à Puerto Padre las Tunas sur l’île de Cuba. Il est diplômé de l’École Élémentaire des Arts Plastiques et de la Real Académie des Beaux Arts de Cuba en 1994. C’est dans les galeries de la Havane qu’il est repéré et il expose rapidement en Colombie et aux Etats-Unis. Son premier périple européen date de 1997. Il se dit « né peintre », ses œuvres sont une représentation d’un monde fait de paradoxes et d’ambiguïtés qu’il perçoit dans la vie de tous les jours (à Cuba ou en Europe) Entre la couleur chaude des Caraïbes et la vision d’une vie côtoyée à chaque instant par la mort , Ricardo Ponce porte un regard fort et sans concession sur les relations entre les hommes. Cet art brut, singulier, populaire parle de la culture cubaine et des souffrances de son peuple, avec une technique picturale et une recherche des matières et des textures exceptionnelles.